Mission: diagnostic médical

par Clotilde Buhler | 1 octobre 2024
catégories : nouveau tag, NL2-2024-FR

Les expertises médicales répondent à un cadre spécifique y compris pour l’interprétariat.

« Les demandes d’expertises proviennent des assurances perte de gain ou des office AI », explique Dr. Javier Ventura, directeur médical du Cemedex * à Fribourg. Début 2024, 14% des expertises du centre ont été réalisées avec interprètes. Une proportion non négligeable pour des entretiens aux caractéristiques spécifiques, pluridisciplinaires, avec un minimum de quatre disciplines par expertise.

Strictes exigences

« Lors d’entretiens avec interprète, les règles d’or figurant sur votre site - www.secomprendre.ch - sont notre référence ». Neutralité et objectivité sont primordiales. « Nous avons un degré élevé d’exigence en termes d’objectivité : aucune connivence entre l’interprète et l’expert ou l’assuré, pas de tutoiement et l’empathie n’est pas à confondre avec la sympathie », indique le directeur. De plus, une traduction mot à mot est souhaitée. « Si l’interprète reformule, je ne vais pas avoir les mots et le sens donné par le patient. Nous attendons des interprètes un mode d’interprétariat similaire à celui utilisé dans un tribunal ». Enfin, les informations dites « culturelles » se partagent uniquement après l’entretien.

Poser un diagnostic

« Ces exigences reposent sur la nature de l’entretien que nous menons », précise-t-il. Différente d’une consultation médicale, l’expertise est un entretien unique sans acte médical. « Nous nous concentrons sur la pathologie. Un expert n’est pas là pour soigner mais pour poser un diagnostic, déterminer une limitation fonctionnelle, évaluer une capacité de travail ». Et, selon la loi sur l’AI, l’évaluation se fait sous l’angle bio-psycho-médical. « Nous n’allons pas être influencés par les facteurs culturels ou sociaux dans notre diagnostic car, pour l’heure, ces aspects ne sont pas retenus par la jurisprudence ».

Enjeux qualitatifs et légaux

« Les enjeux sont extrêmement importants vis-à-vis des personnes comme de l’OAI. Nous nous devons d’assurer une expertise de qualité selon les critères définis par l’Office des assurances sociales (OFAS) », ajoute le directeur. L’enjeu est également juridique. Depuis 2022, les entretiens sont enregistrés. « Le rapport d’expertise est un document légal, contestable devant la loi. D’où la nécessité de la traduction mot à mot ». Un cadre exigeant dans lequel, le travail régulier avec les interprètes est apprécié.

*Centre médical expertises


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